Lors du Salon de Montreuil, il m'est arrivé un truc exceptionnel. Une grande aventure mèlant action, suspense, romance, courage, camaraderie, esprit d'équipe, danger, frisson, etc.
Bref, il ne manquait pas un élément à cette palpitante péripétie. Un vrai film hollywoodien. C'était beau comme du Jerry Bruckheimer (vous savez, le génie qui a fait "Armageddon").
Ca c'est passé dans les toilettes de Bragelonne.
Donc, lieu de l'action: Bragelonne au 3ième, dans les chiott… euh, les toilettes.
Cadre temporel : lors du salon de Montreuil, pendant une escapade afin de faire un réassort sur certains ouvrages.
Intervenants :
- La main droite du Biquet
- La main gauche du Biquet
- "Mobi", le mobile du Biquet
- "Teddy", le nounours gentil et WAF attaché à Mobi
Bon alors, comme je disais, petit tour à Bragelonne pour remplir le coffre avec des ouvrages qui seront manquants (pour que, justement, ils ne soient PAS manquants).
J'en profite pour relever mes courriels et traiter l'urgentissime dans mon bureau (ma bulle, quoi !). Et puis, là l'intrigue prend forme, le drame commence à se nouer. En effet, petite envie pressante de … ben … pipi. Vous sentez la tension qui monte ? Vous entendez la musique qui monte dans les aigus pour donner cette note angoissante ??
Donc, obéissant aux lois de la nature je vais innocemment dans les toilettes afin de répondre à ce besoin naturel impérieux. Sans le savoir LE DESTIN EST EN MARCHE (TA TA TA TAAAAAA).
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Alors, là je dois faire un flash-back ou plutôt un planting. Il s'avère que je suis … euh non, j'essaye d'être WAF (ça marche pas, mais cela me donne bonne conscience). Et donc dans les trucs WAF (ou pseudo WAF) je fais plusieurs choses, notamment :
- je relêve la cuvette pour le petite commission (par respect pour la gente féminine, et parce que je ne suis pas suffisamment confiant sur la précision de mon … enfin, bref vous comprenez)
-
j'ai "Teddy", le copain à "Mobi". Alors, Teddy m'a été offert par Y-S, l'épouse de D. Et je trouve cela très marrant et donc, comme c'est un cadeau, je le garde. Je porte donc mon "Mobi" dans la poche de ma chemise et je fais pendre mon "Teddy" en dehors de ma poche de chemise (et il n'y a aucune connotation sexuelle dans ce que je viens d'écrire).
Voilà, maintenant vous avez l'intégralité de la scène, le contexte, les personnages, les motivations des uns et des autres, etc. Le drame peut se jouer.
DONC : je vais pour pisser … uriner.
Je me penche pour relever la cuvette avec MA MAIN DROITE (celle qui porte un de mes bijoux de famille).
Ah, soudainement, Mobi, glisse de ma poche.
"Non, Mobi" Hurle-je.
Au ralenti, je vois "Mobi" et "Teddy" se précipiter vers l'abîme. Putain, flash-back : je vois toute les tendres affinités qui nous lient "Mobi", "Teddy" et "moi" défiler devant mes yeux (les cuivres recouvrent les instruments à corde comme dans … euh … Gladiator).
Argh, "Mobi" rebondit sur la faïence avant de plonger I-NE-XO-RA-BLE-MENT vers le fond liquide des toilettes.
Le désespoir se partage à l'incrédulité lorsque je vois cette partie de moi-même disparaître vers une fin ATROCE (les cuivres qui enflent, enflent, enflent).
Dans un sursaut surhumain, MA MAIN GAUCHE (la MAIN DROITE étant bloquée par la cuvette) se précipite tel Cary Grant sauvant in extremis Eva Marie-Saint dans "la Mort aux Trousses". Et, là (attention la musique monte dans le splendide, ce sont les percussions à fond, du Zimmer au meilleur de sa forme) MA MAIN GAUCHE saisit du bout du p'tit doigt, la patte droite de "Teddy".
Sauvés !!
Tous les intervenants se retrouvent dans une sincère et virile étreinte. Je ravale quelques sanglots d'angoisse a posteriori (c'est les nerfs, désolé !). A genou, pressant Teddy, Mobi, MA MAIN DROITE et MA MAIN GAUCHE contre ma poitrine je peux respirer, enfin ! La musique s'est faite romantique, nostalgique et mélancolique, les violons reprennent le dessus, pendant que la lumière du jour filtre doucement par la vitre dépolie qui est au dessus des toilettes et que le drapeau américain flotte dans le lointain.
Voilà, c'est tout. Je sais, c'est nul !
Faire un post sur des aventures de chiottes, faut l'faire quand même.
Résultat, tant d'émotions, cela m'a coupé l'envie de faire … voilà.