Archive for juillet, 2007

Alors maintenant j’essaye de faire une note intéressante (miscellanée).

mardi, juillet 31st, 2007

C'est vrai que la note précédente atteignait un sommet dans l'abîme de l'inintérêt. On plongeait au faîte des profondeurs inexplorées jusque là de la nullité (littéralement) et de la vacuité (sic) bloguique.

Pour me racheter voici des informations IN-TE-RE-SSAN-TES, LU-DI-QUES et PE-DA-GO-GI-QUES sur le rond-point (haut lieu de la culture et symbole du savoir-faire des artisans bretons transmis de générations en générations pour aujourdhui être une expertise que le monde entier nous envie et représenter la fusion parfaite de la trdition et de la modernité).

C'est mon côté "Il était une fois l'homme" genre "je regarde des dessins animés MAIS des dessins animés intelligents." Ben là c'est pareil : "je lis des blogues MAIS des blogues intelligents."

Donc l'historique réel du rond-point.

Et bien d'abord le rond-point c'est français. TADA TADAAAA TAA DAA TAA TAAAAA TA DA TADAAAA TAA DAA TA TAAA TADA TA TAAAAA etc.

Oui, encore une vinvention à mettre au crédit de ce grand peuple qui a tant donné à l'Humanité.

"Les problèmes de circulation et de sécurité routière dans la capitale n'ont rien de nouveau. En 1906, Eugène Hénard, inspecteur des travaux à la ville de Paris, observe avec inquiétude que la multiplication des véhicules transforme peu à peu les places parisiennes, autrefois lieux de vie et de rencontres, en de dangereux lieux de passages. Et pour Eugène Hénard, ces problèmes nouveaux "exigent des dispositions nouvelles".

100 ans après, plusieurs études ont donné raison à Eugène Hénard : les ronds-points seraient deux fois moins dangereux que les carrefours à feux en milieu urbain. Mais ils ne font pas pour autant l'objet de consensus. Automobilistes d'un côté et urbanistes de l'autre lui reprochent leur coût, leur excentricité ou les obstacles qu'ils posent pour l'aménagement urbain.

L'impact du rond-point sur la sécurité n'est pas remis en cause. Mais les urbanistes sont divisés quant à son impact sur l'aménagement urbain. Du côté des détracteurs, on critique la segmentation du territoire par les ronds-points (les terre-pleins centraux coupent la vue), l'inaccessibilité de l'espace aux piétons ou encore le coût de ces aménagements (entre 150 000 et 800 000 euros en moyenne).

Des sommes que d'autres justifient par la revalorisation de l'espace public, notamment depuis que le rond-point est devenu, il y a une vingtaine d'années, un espace d'exposition où s'affirme l'identité d'un lieu à travers l'œuvre d'un artiste local. Bateaux échoués, cascades de fleurs, colonnes bariolées ou sculptures contemporaines rivalisent de créativité sur les terre-pleins centraux. Certains urbanistes affirment même que les ronds-points, parce qu'ils obligent l'automobiliste à ralentir, revalorisent le local.

Le rond-point, centenaire, est donc devenu un "objet urbain" banal, à la mode même, pourrait-on dire, si l'on considère l'explosion du nombre de ronds-points depuis une vingtaine d'années."

Ah, ça vous calme, hein ? Ca vous la coupe, hein ? Bon allez j'avoue j'ai pompé tout le texte sur une page de l'internaute.

Et quand je pense que il n'y a même pas une statue en hommage à Eugène Hénard, pas une place Eugène Hénard, même pas un rond-point !

Encore un génie national méconnu qui demeure dans l'anonymat et que, gràce à Biquet, nous exhumons pour le porter devant ses compatriotes ingrats qui ont oublié tout ce que cet homme nous a apporté. Toutes ces vies sauvées par ce brave Eugène et sopn invention du rond-point. Alors, à défaut de faire venir ses cendres au Panthéon, au moins votre serviteur lancera prochainement une pétition pour que un rond-point en France porte son nom en hommage, en signe d'amitié, de respect et de remerciement. Merde il y en a environ 18 000, on peut quand même en nommer un.

Car Eugène a fait plus pour la sécurité routière que tous les radars réunis.

Et puis un jour peut-être qu'il y aura un rond-point "Biquet dénicheur de personnes célèbres anonymes, trouveur de bienfaiteurs de l'humanité inconnus".

Ah j'oubliais (petite dédicace pour l'Attrape-rêves)

Avant le rond-point c'était ça :

 

Maintenant c'est ça :

Ils ont des chapeaux ronds et des … ronds-points ronds, vive les bretons

lundi, juillet 30th, 2007

Bon, alors ceci est un avertissement à l'attention d'un public … sensible et/ou cultivé. Si vous êtes sensible et/ou cultivé NE LISEZ PAS CETTE NOTE DE BLOGUE. En effet nous allons expérimenter le degré zéro de l'intérêt des notes de blogue. Donc vous n'apprendrez rien en lisant cette note.

Cela dit, en général on n'apprend pas grand chose en lisant des blogues. Et encore moins en lisant les miennes.

Bon, en tout cas vous pourrez pas dire que je vous ai pas prévenu, na !

Bon alors le sujet de cette note est : les ronds-points. J'ai été très impressionné par le nombre de ronds-points en Bretagne (je viens de vérifier on écrit un rond-point et des ronds-points).

Certes ce n'est pas du tout (mais alors pas du tout du tout du tout du tout) intéressant. Mais il y en a quand même une tétra chiée.

Alors de mon siège arrière j'ai filmé – je sais c'est débile – des ronds-points. Puis je suis allé les uploader sur Youtube.com et ça a pas marché. Alors je suis allé sur Dailymotion.com (pour essayer) et là ça a marché mais y'a pas de moyen de les mettre . Puis maintenant je les rajoute sur cette note de blogue. J'ai honte mais je peux pas m'en empêcher. C'est plus fort que moi.

En tout cas le rond-point semble être une spécialité bretonne. Y'en a partout. Chaque village a sa mairie, son calvaire, son église, son parking et ses ronds-points.

Cela doit être le pôle de compétitivité de la Bretagne avec la pisciculture, le tourisme et les crèpes beurre sucre. Ils ont un tel degré d'expertise qu'ils doivent en exporter dans le monde entier. Le rêve de tous maires bretons doit être de faire des ronds-points partout. Cela doit être une façon de laisser une empreinte, un témoignage, une marque, un héritage.

Du temps des celtes c'était les mégalithes, du temps du moyen age c'était les calvaires, du temps de la renaissance c'était des églises, du temps des débuts de la République c'était des mairies, aujourd'hui c'est des ronds-points.

Ainsi le rond-point est le trait-d'union entre nos ancètres les gaulois et nous. La boucle est bouclée par un rond-point symbole parfait de l'unité et de la spécificté bretonne.

Certains historiens spécialistes de la celtitude affirme avec certitude que les dolmens seraient en fait des ronds-points (eh oui, les premiers ronds-points sont français celtes). Et que seul l'esprit obtus et la bêtise crasse des sauvages barbares romains ont fait que le sens premier des dolmens soit oublié pendant des siècles et des siècles. Car comme disait le sage Panoramix "Personne y'en a savoir à quoi ça sert un menhir". Or les récentes recherches et études montreraient que les alignements de Carnac (par exemple) seraient en fait des lieux d'entreposage de matière première à Dolmen en attente d'être exporté de par le monde Antique qui nous enviait déjà ce savoir-faire réputé. Le Dolmen-rond-point celto-gallo-breton (DRPCGB en abréviation) était déjà envié, connu et réputé de Delphes à Alexandrie en passant par Carthage, Syracuse et Babylone.

*

* lieu d'entreposage de matière première à rond-point

Autre information ne dit-on pas "rond comme un breton" ? Certaines mauvaises langues essayent de mettre cela sur le dos d'une supposée surconsommation d'alcool. Alors que, bien au contraire, c'est la marque indélébile de l'attachement viscéral du breton au rond-point. Sa marque de fabrique qui date de la plus lointaine Antiquité.

Avec la démocratisation de notre société de consommation, bientôt, chaque breton pourra faire construire dans son jardin son propre rond-point. Il y aura des maquettes de ronds-points que l'on offrira aux enfants, des concours du plus beau ronds-points, etc. Bref, cela sera le nec plus ultra de la bretonitude.

Bon mais foin de verbiage pompeux et de suerlatifs superlateux, passons à la PPI (Preuve Par l'Image et non pas Position de Protection Instantanée en langage militaire).

1ier rond-point : design-déco avec pas grand chose une oeuvre qui n'a rien à envier aux colonnes de Buren (en moins cher).

2ième rond-point : canal-historique hommage de la Bretagne à l'activité piscicole. Ou alors c'est que la marée e'st montée vraiment très haut.

3ième rond-point : le rond-point touristico-plaisance à message informatif et publicitaire louant la plage, la mer et la voile tout en symbolique.

4ième rond-point : rond point ésotérique : mélange des cultures et des croyances, haut lieu de la symbolique inaccessible, purement utilitaire avec des cadrans solaires aux heures du monde entier.

5ième rond-point : le rond-point du pauvre fait avec des restes de chantiers, deux palmiers anémiques, des tuiles, des cordages, des caillous, des coquillages, des barrières de plages et un pauv' lampadaire, mais un rond-point quand-même.

6ième rond-point : le rond-point maritime incontournable, l'attraction touristique regroupant tous les éléments : bord de mer, ancre de marine en fonte véritable et nom en vrai breton bretonnant.

7ième rond-point : le rond-point à message annonçant les activités et attractions de la semaine. Tous bons bretons se doit de venir prendre les informations en allant chercher son Ouest France du matin.

Alors voici deux ronds-points non filmés mais photographiés qui sont très … euh … design.

  

CLICK TO ENLARGE (comme dit la pub pour Viagra).

Et puis j'ai trouvé celle-ci très mignonne et amusante dans son kitschissime absolu et ridicule (cucul la praline comme aurait dit ma mamie). Quelle surprise c'est un rond-point qui est à l'entrée de la station service TOTAL Brocéliande (non ce n'est pas le titre de la suite de Brocéliande). Or, j'adore le bon goût des stations service. Bref ce rond-point ne dépare pas par rapport à l'ensemble de ce que l'on retrouve dans ces hauts lieux de la culture et de la convivialité. Et cela me conforte d'ailleurs dans l'opinion que j'ai de ces … trucs.

Enfin bref je vous laisse juger. Cela doit être le travail du stagiaire du cabinet d'architecte. C'est presque touchant de naïveté et de candeur. Comme quoi, il y a un coeur qui bat dans chaque directeur de station service.

  

Si vous avez lu cette note jusqu'au bout vous êtes vraiment très sympa et je vous remercie. Je me sens moins seul en sachant que des internautes frères et des internautes soeurs m'ont soutenu dans cette épreuve.

Si, en plus, vous avez regardé toutes les vidéos, ben j'espère que je vous ai pas refilé la gerbe ou le tournis. Promis ma prochaine note de blogue sera … intéressante. Nan j'déconne !

Biquet le fautif !!

samedi, juillet 28th, 2007

Argh ! Hier, pour la première fois de ma vie j'ai été en pris en flagrant délit d'infraction dans les transports en commun. D'ailleurs cela doit être la seule fois de ma vie ou j'ai été en infraction car j'ai toujours mon titre de transport valide. Le truc con, c'est que j'avais oublié ma carte orange dans mon bureau.

Bref, je me résignais à payer mon infraction en pestant contre ma bêtise. Grmbl et j'expliquais que "ben c'est con mais j'ai oublié ma carte orange."

Plutôt quie de m'entendre répondre "Ouaips c'est ça, on m'la d'jà faite cell'là!" J'ai eu droit à un "Pas de problème cher monsieur. Voici le service client qui va bien. Vous leur envoyez une photocopie de votre carte orange avec le coupon afférent en bonne et due forme, accompagnée du coupon que mon collègue ici-présent va remplir et vous remettre. N'oubliez pas de joindre une lettre circonstanciée afin d'expliquer votre situation. Le remboursement de la contravention devrait se faire rapidement."

Ah ! Ben … euh … alors merci m'sieur transilien.

Donc je finis ma lettre, j'envoie le bon qui va bien :

Et, comme chuis un peu maniaque et inquiet de nature ce n'est pas la photocopie d'un coupon de carte orange mais la photocopie de TOUS mes coupons depuis Avril 2006 (je savais pas pourquoi mais je les garde TOUJOURS, ben maintenant je sais : c'est pour répondre à la situation du matin du 27 juillet 2007).

 

En fait je trouve ça cool pour plusieurs raisons :

1) je suis content que, d'une certaine façon, on adapte la présomption d'innocence dans le service public pour les clients usagers. 

2) cela me fait plaisir que les contrôleurs (dans de colorés et nouveaux uniformes violets comme les tickets de métro) ne m'aient pas pris pour un charlot en train d'inventer une histoire à 2 balles.

3) étant foncièrement honnête (même presque maladivement honnête), cela me fait plaisir de pouvoir prouver ma bonne foi même si c'est à : "Centre des Relations Clients Transilien SNCF : Service des procès Verbaux"

4) au delà de la satisfaction personnelle de voir mon civisme personnel réhabilité de manière symbolique auprès de la machine administrativo bureaucratico étatique (avec laquelle en général j'ai pas de supers relations) c'est enfin une démarche simple que même moi je comprends

5) enfin … ben chuis pas trop en fonds en ce moment et j'ai même pas encore payé mon loyer de juillet. Donc … euh … je suis assez content de faire rerentrer des sous qui sortent pour des motifs stupides.

 

Affaire à suivre donc …

La Thalasso et la Bretagne !

vendredi, juillet 27th, 2007

C'est marrant la Bretagne parce que apparement il pleut que sur les cons. Voilà pourquoi moi il pleut pas sur moi. Mais il pleut sur les autres AHAHAHAHAH. Et c'est marrant passque Név y préfère quand y pleut. Il est pas con Név mais y pleut pas sur lui quand même, même si y préférerait qu'il pleuve.

C'est marrant la Bretagne parce que les maisons poussent comme des champignons. Alors revenez genre 15 ans plus tard et "pouf" y'a tout plein de maisons partout ou y avait tout plein de rien. Enfin si, y'avait des arbres, des fougères, des sentiers, des orties, des buis impénétrables, des groseilliers, des tas de cailloux (ou "s" chais plus), des champs, des arbres centenaires tous tordus. Bref tout pleins de trésors pour des gosses qui pouvaient transformer un tracteur rouillé en navire spatial, un mur en ruine en forteresse imprenable, une barque en bois vermoulu en navire corsaire bravant les vaisseaux de la Navy, un chêne centenaire en palais des elfes.

C'est marrant parce que la Bretagne et l'eau c'est génial pour faire des parcs. Ben oui, y'a des parcs à huitres, des parcs à moules et … ben … des parcs à vieux. Ah oui ! Passque la thalasso, les spa, tout ça c'est bien, mais dans les publicités c'est blindé de belles jeunes femmes souriantes se faisant masser avec bonheur et délices en exprimant tous les signes extérieurs de la félicité. Bon ça c'est dans les pubs. Parce que dans la réalité c'est blindé de vieux. Donc une thalasso-spa c'est un parc à vieux.

Bref c'était bien …

Un des objectifs de ces vacances a été de retrouver tous les lieux de notre enfance. Un peu comme un pélerinage nostalgico-mélancolique. Mais dans l'ensemble c'était plutôt très bien. C'est vrai que cela a beaucoup changé mais pas en mal. Plutôt en bien. Certes y'a un boom de l'immobilier mais les gens ont le droit de vivre et de réaliser un rêve, même si c'est d'avoir un lieu de calme et de villégiature en Bretagne pour y passer les vacances d'été.

Par exemple à Port Blanc en Baden (le débarcadère de l'Ile aux Moines) j'ai été très alarmé en voyant ça : PARKING 900 places alors que de mon temps (ouaips je sais ça fait vieux) ben y'avait 30 ou 40 places de parking maximum.

 

J'ai été d'autant plus alarmé quand j'ai vu que le parking était bondé de chez bondé.

Et puis après j'ai réalisé que ce parking (environ 200 mètres avant le port) avait pu désengorger le port proprement dit. De l'espace disponible ils avaient fait un endroit assez sympathique et convivial. Alors certes y'a plus de monde, c'est plus touristiques, gnagnagna, patati patata, etc. M'enfin chuis pas trop dans le trip "c'était mieux avant".

Mais l'ensemble est toujours aussi sympathique et puis le bateau qui fait "Port-Blanc – l'Ile aux Moines" est resté le même. A l'époque j'étais fasciné par la maestria du pilote qui accostais sur le débarcadère. J'avais l'impression qu'il fonçait, puis se laissait porter par les courants, pour lancer les machines en marche arrière toute juste avant d'arriver afin d'accoster avec gràce.

Pour moi il y avait de la sagesse de vieux breton, de la connaissance intuitive des éléments naturels marins, une confiance et une parfaite anticipation-coordination avec le navire, bref la fusion homme-machine-nature.

Aujourd'hui presque 20 ans plus tard, le spectacle me paraît moins … comment dire … moins grandiose. C'est un peu comme si je m'extasiais devant un TGV qui arrive en gare.

Retour de vacances … et hop, un million de plus !

jeudi, juillet 26th, 2007

Bon en fait, chuis rentré de vacances et j'ai trop de boulot pour faire des notes de blogs. Cependant mon besoin compulsif, ma dépendance maladive m'obligent à écrire quelque chose sur ce foutu blogue afin de faire disparaître les tremblements irrépressibles qui secouent frénétiquement mes mains, afin de supprimer cette surabondance de sécrétion salivaire, afin d'éliminier l'expression de vide interstellaire qui hante mon regard.

Bref comme je suis en état de manque il me faut ma dose de blogue. Alors voilà j'écris une note sur un sujet qui est lui même le rebond d'une autre note de blogue. Bref c'est une note de blogue, par ricochet, à titre curatif, de qualité minime. Une sorte de Service Minimum (c'est à la mode en ce moment).

C'est le million d'Azerothiens de plus sur le monde de l'art de la guerre. Hein ? Pour les non francophones : c'est World of Warcraft. Pour les utilisateurs c'est WoW.

Ben ouaips le 16 janvier je faisais une note sur les 8 millions de joueurs sur WoW. Ha ! Il suffit que je parte en vacances et vlan y'a un millions de gens en plus qui se mettent à WoW !!

Ben oui, j'imagine tous ces jeunes désoeuvrés, avides de lectures de notes biquetiennes ne pouvant étancher leur soif de culture et de connaissance. Il a bien fallu qu'ils s'occupent en attendant mon retour. Bon, ben WoW est un palliatif à lGdB (la Grange du Biquet ou the Barn of the Biquet in english).

M'enfin, c'est bon chuis revenu, vous pourrez avoir vos saines occupations hebdomadaires. Comment ça "le soleil t'a frappé sur la tête !". Un peu, oui.

Allez avec un millions de joueurs en plus il y a donc plus d'Azerothiens que de : 

  Zambiens

8 977 694   

   Suèdois

8 911 296   

   Dominicains *

8 389 231   

   Autrichiens

8 210 004   

   Bulgares

8 194 772   

   Haïtiens

8 104 678   

* Dominicains : habitants de la République Dominicaines, hein! Pas les moines de l'ordre de Saint Dominique. 

Ah, voilà ça va mieux. Une p'tite note de blogue, c'est presque aussi bon que la baise (nan, j'déconne).

Allez maintenant j'me grille une petite cigarette et … zou … je retourne bosser (saloperie de budget communication de merde).

Alors Név il a dit …

mardi, juillet 17th, 2007

Alors Név il a dit : "Tu fais quoi demain." Alors j'ai dit "Ben, j'descends à Arles pour le boulot !" Alors Név il a dit "Ben non, c'est annulé parce que y'a le tour de France qui passe là bas alors c'est bouclé." Alors moi j'ai dit "Ah !" Alors Név il a dit : "Bon alors kèsstufai d'main." Ben alors moi j'ai répondu : "Ben je bosse." Alors Név il a dit "Et si on partait en vacances comme quand on était gosses." Alors j'ai dit : "Ben chaipas." Alors Név il a dit "Y'aura des crèpes, des plages, des pizzérias, du soleil et des meufs." Alors moi j'ai dit "Ah ouaips, cool."

Alors Név, il a réservé et là on part dans 10 minutes … Bon, y'aura sûrement pas de meufs mais j'm'en fous passque y'aura des crèpes complètes, du cidre et du soleil.

Név me dit que "Non y'aura pas de soleil !"

Alors moi je lui dis : "Ah !"

Bon c'est à Carnac, en thalasso. Donc je vais faire des combats de boue avec des mecs taillés comme des videurs de boîte et je vais me faire karcherisé les fesses en regardant un mur en faïence blanche.

Ah, au fait les copains, normalement j'ai pas annulé tous mes rendez vous. Alors si quelqu'un se pointe pour moi … euh … trouvez une excuse bidon. Merci.

Saint Saens for ever !

vendredi, juillet 13th, 2007

Dans un message précédent j'évoquais mon goût pour Camille Saint Saens. Et notamment pour la Danse Macabre. Je continue de penser que cette musique est vraiment très belle, mélancolique et joyeuse en même temps, sur un sujet grave et profane.

Et ce n'est Jean-Claude D. qui me contredira puisqu'il partage ce même amour. J'ai aussi été très heureux de voir que, loin d'être le seul vieux schnoque, nous étions plusieurs à connaître et à apprécier le compositeur et ce morceau en particulier. A cet effet et puisque nous faisons masse, nous ne pouvons plus être rangé dans la catégorie des vieux schnoques mais dans la frange des "post-modernes musicalement éclectiques".

Afin d'augmenter la taille de ce groupuscule (mais qui dispose d'importants moyens, puissant lobby manipulateur des médias dont ce blog n'est qu'une partie emergée de l'iceberg tentaculaire) je voulais vous faire partager, ou découvrir, ou redécouvrir ou juste vous permettre de mettre un nom sur ce morceau que vous aviez probablement déjà entendus sans jamais avoir vraiment pu l'écouter.

Bon, en ce moment j'abuse un peu de youtube, donc je vais un peu me modérert à l'avenir. Je demande pardon à ceux qui ont un petit débit et qui ne peuvent donc lire ces messages (je parle du débit internet, cela va de soi).

1) Danse Macabre

Assez difficile de trouver la Danse Macabre de qualité sur youtube, mais voici une version orchestrale avec ballet (sur glace) qui ne manque pas d'originalité tout en restant fidèle à l'esprit de l'oeuvre.

2) Rondo Capriccioso pour violon 

Et voici un autre morceau très agréable. Cet extrait youtube montre deux aspects qui me paraissent intéressants car le premier me séduit toujours, et le deuxième me rebute profondément. En fait c'est l'éternel différenciation – distanciation entre la forme et le fond.

 

Ce que j'adore c'est justement cette musique légère, cette envolée agréable et cette maîtrise parfaite de l'instrument. C'est particulièrement agréable, délicat et on se laisse porter par le violon avec délice.

Ce qui me rebute (bon, dans ce cas précis de vidéo, j'ai un peu forcé la caricature) mais c'est bien la forme. La musique classique de qualité est intemporelle et traverse les ages. Elle n'est pas moderne car ce qui est moderne se démode or j'ai bien l'impresion que la musique, que certains passages resteront indémodables. Mais cette façon de conserver la musique dite classqiue dans un pré carré jalousement gardé par une élite qui la cantone à quelques émissions télés, quelques chaînes radios, quelques rayons de disques isolés, m'irrite profondément.

Au contraire le caractère particluièrement dense, varié de la musique classique devrait s'ouvrir et laisser à chacun l'opportunité de découvrir les morceaux qui les touchent le plus. Il y a là un gigantesque réservoir d'émotions, de découverte et de partage qui est gâché par une approche vieillote, compassée, désuette de ce répertoire.

A quand des grands concerts sur le champ de mars? à quand des reprises avec des instruments modernes? des interprètes réputés (en fait, si, il y a des ténors très médiatiques)? des disques de qualité libres d'accès? et en cours de musique, les enfants ne pourraient-ils pas juste apprécier, découvrir, écouter de la musique classique au lieu de s'échiner désespérement à torturer, abîmer, massacrer des morceaux sur des flutes en plastoc avec des doigts gourds et imprécis. Si un ado aime ce qu'il écoute il aura spontanément l'envie d'en écouter plus voire d'en faire lui même. En fait exactement comme pour la lecture. On apprécie et on découvre les livres parce que on les lit, on appréciera la musique parce qu'on l'écoute, on la découvre, on la partage.

Foot in mouth Bon, enfin voilà, c'est juste parce que quand j'étais ado je passais pour un débile car j'écoutais du Mozart.

Besoin de quelque chose pour « cheer me up ! »

vendredi, juillet 13th, 2007

Voilà en ce moment j'ai besoin de ça pour me refiler la pèche.

Alors je me le passe en boucle et, incroyablement, bizarrement, paradoxalement, intéressament, structurellement, artistiquement, réellement, conjoncturellement, accidentellement, finalement, … ben ça va mieux.

Et quand je parle de ça je veux bien sûr dire ça :

 

Laughing On se sent pas mieux après ça ?

Si !!

Bon alors … LITTLE MISS SUNSHINE

jeudi, juillet 12th, 2007

Vite, vite, vite, passons à autre chose. Alors donc Little Miss Sunshine. Ben voilà c'est un film américain que l'on pourrait considérer comme … je sais pas … pfff … réfléchissons … euh … l'anti american way of life ? Ou le dark side de l'amercican Way of life ?

Bizarrement ce film a fait un tabac en France et dans le monde (avec un budget ridicule de 8 millions de dollars = 10 minutes de Robert de Niro !!). Un succès bien supérieur à ce qu'il aurait dû faire. Une sortie assez confidentielle, mais un succès qui a duré, duré, duré puis s'est amplifié par le bouche à oreilles, par des critiques dythirambiques et une floppée de prix.

Bref des amis m'ont traîné voir ce film.

Alors voici la bande annonce : 

Sur le moment j'ai passé un bon moment et j'ai apprécié les gags, les situations cocasses, etc. Bref, sur l'instant c'est un film drôle dans lequel on espère voir poindre une lueur d'espoir. Donc en l'attendant on se laisse porter par le film.

Attention : spoiler inside !! (dans la suite en rouge)

Puis, a posteriori, j'ai détesté car ce film, sous des dehors humoristiques, c'est super sombre et déprimant (et Dieu sait que j'ai pas besoin que l'on m'encourage dans cette perspective). C'est une bande de losers, et y'en a pas un qui réussit son rève. Tout se brise et aucune magie n'opère face à la cruelle réalité du monde. Alors certes je sais que le monde est pas tout rose mais MATHEMATIQUEMENT c'est impossible que tous foirent en même temps. Cela ne m'amuse pas de voir le destin de ces personnages pathétiques qui s'accrochent à leurs idéaux à leurs aspirations, qui essayent de vivre un truc et qui flanchent puis se plantent. Bref, le maheur des autres, fut-il cinématographique, ne m'a jamais fait triper.

Enfin j'en ai discuté avec une amie (C la copine de O) avec laquelle j'ai eu une longue et productive conversation. Certes c'est vrai que ces personnages se plantent MAIS en soi leurs destins sont pathétiques, leurs idéaux minables et surfaits et ils s'accrochent à leurs rèves comme à des chimères. Finalement ces rèves apparaissent plus comme des chaînes qui les retiennent : des chaînes imposées par des préceptes societaux, comportementaux, sociaux qui sont de véritables boulets.

Finalement le fait de les voir s'envoler sert plus de catharsis , de thérapie, et les libère. Enfin c'est la théorie de C … et j'y adhère. J'y adhère surtout car cela me permet de regarder ce film sous un jour complètement positif. Et tout d'un coup : cela va beaucoup mieux !!

Bon alors voici la référence à Proust dans Little Miss Sunshine : 

 

Bon ben il en a fallu du chemin pour en arriver là !

La madeleine du Biquet !

mercredi, juillet 11th, 2007

Il est un texte que tout le monde connaît sans l'avoir jamais lu : c'est la madeleine de Proust. Et chacun peut en parler avec assurance, comme de l'élément typique de ce souvenir qui vous saute au visage, déclenché par un élément extérieur souvent mineur et de manière inopinée.

Ainsi Marcel trempant sa madeleine dans une tasse de thé, fait tout un cheminement pour se rappeler ce souvenir fugace qui lui était apparu soudainement pour disparaître aussitôt.

Je sais pas trop pourquoi, mais j'ai eu soudain envie de lire ce texte. J'ai vécu 37 ans sans l'avoir lu, et à peu près 25 ans depuis que je sais que ce passage existe. Je crois me souvenir que c'est tonton (en fait c'est pas vraiment mon tonton mais c'est compliqué à expliquer) qui me l'avait expliqué lors de mes vacances en Bretagne. Ainsi, le fait d'avoir une version épurée (une sorte de digest) du texte, une explication sommaire suffisait à satisfaire ma curiosité. Et il m'est arrivé bien souvent de pérorer pompeusement en évoquant la fameuse patisserie proustienne en toute méconnaissance de cause comme d'une évidence que tout le mooonnnde dôôaaa avoir luuu, quoaa !

Bizarrement aujourd'hui j'ai envie d'étancher cette curiosité, de combler cette lacune. Comme je suis d'un naturel sympathique, altruiste et débonnaire et que j'aime partager je vous livre l'intégralité du texte de la madeleine de Proust (au passage je viens d'apprendre que c'est tiré de Du côté de chez Swann) assorti de quelques remarques en conclusion.

Attention c'est … euh … particulièrement … proustien :

"Il y avait déjà bien des années que, de Combray, tout ce qui n'était pas le théâtre et le drame de mon coucher, n'existait plus pour moi, quand un jour d'hiver, comme je rentrais à la maison, ma mère, voyant que j'avais froid, me proposa de me faire prendre, contre mon habitude, un peu de thé. Je refusai d'abord et, je ne sais pourquoi, me ravisai. Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites Madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d'une coquille de Saint-Jacques. Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d'un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j'avais laissé s'amollir un morceau de madeleine. Mais à l'instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d'extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m'avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. Il m'avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu'opère l'amour, en me remplissant d'une essence précieuse : ou plutôt cette essence n'était pas en moi, elle était moi. J'avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel. D'où avait pu me venir cette puissante joie ? Je sentais qu'elle était liée au goût du thé et du gâteau, mais qu'elle le dépassait infiniment, ne devait pas être de même nature. D'où venait-elle ? Que signifiait-elle ? Où l'appréhender ? Je bois une seconde gorgée où je ne trouve rien de plus que dans la première, une troisième qui m'apporte un peu moins que la seconde. Il est temps que je m'arrête, la vertu du breuvage semble diminuer. Il est clair que la vérité que je cherche n'est pas en lui, mais en moi. Il l'y a éveillée, mais ne la connaît pas, et ne peut que répéter indéfiniment, avec de moins en moins de force, ce même témoignage que je ne sais pas interpréter et que je veux au moins pouvoir lui redemander et retrouver intact, à ma disposition, tout à l'heure, pour un éclaircissement décisif. Je pose la tasse et me tourne vers mon esprit. C'est à lui de trouver la vérité. Mais comment? Grave incertitude, toutes les fois que l'esprit se sent dépassé par lui-même ; quand lui, le chercheur, est tout ensemble le pays obscur où il doit chercher et où tout son bagage ne lui sera de rien. Chercher? pas seulement : créer. Il est en face de quelque chose qui n'est pas encore et que seul il peut réaliser, puis faire entrer dans sa lumière.
Et je recommence à me demander quel pouvait être cet état inconnu, qui n'apportait aucune preuve logique, mais l'évidence de sa félicité, de sa réalité devant laquelle les autres s'évanouissaient. Je veux essayer de le faire réapparaître. Je rétrograde par la pensée au moment où je pris la première cuillerée de thé. Je retrouve le même état, sans une clarté nouvelle. Je demande à mon esprit un effort de plus, de ramener encore une fois la sensation qui s'enfuit. Et, pour que rien ne brise l'élan dont il va tâcher de la ressaisir, j'écarte tout obstacle, toute idée étrangère, j'abrite mes oreilles et mon attention contre les bruits de la chambre voisine. Mais sentant mon esprit qui se fatigue sans réussir, je le force au contraire à prendre cette distraction que je lui refusais, à penser à autre chose, à se refaire avant une tentative suprême. Puis une deuxième fois, je fais le vide devant lui, je remets en face de lui la saveur encore récente de cette première gorgée et je sens tressaillir en moi quelque chose qui se déplace, voudrait s'élever, quelque chose qu'on aurait désancré, à une grande profondeur; je ne sais ce que c'est, mais cela monte lentement ; j'éprouve la résistance et j'entends la rumeur des distances traversées. Certes, ce qui palpite ainsi au fond de moi, ce doit être l'image, le souvenir visuel, qui, lié à cette saveur, tente de la suivre jusqu'à moi. Mais il se débat trop loin, trop confusément; à peine si je perçois le reflet neutre où se confond l'insaisissable tourbillon des couleurs remuées ; mais je ne peux distinguer la forme, lui demander, comme au seul interprète possible, de me traduire le témoignage de sa contemporaine, de son inséparable compagne, la saveur, lui demander de m'apprendre de quelle circonstance particulière, de quelle époque du passé il s'agit. Arrivera-t-il jusqu'à la surface de ma claire conscience ce souvenir, l'instant ancien que l'attraction d'un instant identique est venue de si loin solliciter, émouvoir, soulever tout au fond de moi ? Je ne sais. Maintenant je ne sens plus rien, il est arrêté, redescendu peut-être ; qui sait s'il remontera jamais de sa nuit? Dix fois il me faut recommencer, me pencher vers lui. Et chaque fois la lâcheté qui nous détourne de toute tâche difficile, de toute oeuvre importante, m'a conseillé de laisser cela, de boire mon thé en pensant simplement à mes ennuis d'aujourd'hui, à mes désirs de demain qui se laissent remâcher sans peine. Et tout d'un coup le souvenir m'est apparu. Ce goût c'était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l'heure de la messe), quand j'allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m'offrait après l'avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m'avait rien rappelé avant que je n'y eusse goûté; peut-être parce que, en ayant souvent aperçu depuis, sans en manger, sur les tablettes des pâtissiers, leur image avait quitté ces jours de Combray pour se lier à d'autres plus récents ; peut-être parce que de ces souvenirs abandonnés si longtemps hors de la mémoire, rien ne survivait, tout s'était désagrégé, les formes – et celle aussi du petit coquillage de pâtisserie, si grassement sensuel, sous son plissage sévère et dévot – s'étaient abolies, ou, ensommeillées, avaient perdu la force d'expansion qui leur eût permis de rejoindre la conscience. Mais, quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir. Et dès que j'eus reconnu le goût du morceau de madeleine trempé dans le tilleul que me donnait ma tante (quoique je ne susse pas encore et dusse remettre à bien plus tard de découvrir pourquoi ce souvenir me rendait si heureux), aussitôt la vieille maison grise sur la rue, où était sa chambre, vint comme un décor de théâtre s'appliquer au petit pavillon, donnant sur le jardin, qu'on avait construit pour mes parents sur ses derrières (ce pan tronqué que seul j'avais revu jusque là) ; et avec la maison, la ville, depuis le matin jusqu'au soir et par tous les temps, la Place où on m'envoyait avant déjeuner, les rues où j'allais faire des courses, les chemins qu'on prenait si le temps était beau. Et comme dans ce jeu où les Japonais s'amusent à tremper dans un bol de porcelaine rempli d'eau, de petits morceaux de papier jusque-là indistincts qui, à peine y sont-ils plongés s'étirent, se contournent, se colorent, se différencient, deviennent des fleurs, des maisons, des personnages consistants et reconnaissables, de même maintenant toutes les fleurs de notre jardin et celles du parc de M. Swann, et les nymphéas de la Vivonne, et les bonnes gens du village et leurs petits logis et l'église et tout Combray et ses environs, tout cela qui prend forme et solidité, est sorti, ville et jardins, de ma tasse de thé."

Bon alors, le moins que l'on puisse dire c'est que … c'est vraiment proustien. Sûrement génial mais long.

Cela m'amène à cinq petites digressions :

1) je suis un peu plus cultivé qu'avant et je peux remercier Erik qui me fait voir le bon côté des choses plutôt que le dark side des événements.

2) certes je connais le texte mais, fondamentalement, sa lecture provoque un ennui profond. La beauté du texte, enfin je dirai plutôt la recherchitude du texte m'endors. Bref, Proust me fait chier (et il y a fort à parier que le reste de sa prose soit à l'encan). Donc je peux pas vraiment dire que Madeleine c'est mon Amérique à moi !

3) je me rappelle maintenant, pourquoi je voulais connaître ce texte : c'est parce que, hier soir, en dînant avec Barbara, nous avons évoqué Little Miss Sunshine et, dans ce film, un des personnages est le grand spécialiste mondial de Marcel Proust.

4) et il va falloir que je fasse une note sur ce film car j'ai d'ébord aimé, puis détesté, puis adoré (gràce à l'explication de texte de C la copine de O).

5) enfin, après réflexion, je me demande quelle est ma madeleine à moi ? En fait je le sais et c'est ce qui m'irrite. Utilisons une métaphore militaire : ce n'est pas tant le détonateur (la madeleine) qui me gène, mais plutôt l'explosif (Combray et tutti quanti) et les effets pervers cette nostalgie mélancolique et, au final, pernicieusement dépressive ! Parce que mon explosif c'est Mlle X, l'ex, la seule l'unique.

Nan, décidément chuis pas guéri. Faut vite que je l'appelle pour qu'elle m'envoie chier, que je lui balance son cadeau par la poste (au fait merci du conseil Gemini et Draco) pour m'en débarasser une bonne fois pour toute. En ce moment c'est quasiment insuportable, tout me renvoie vers l'ex : une fille en treillis, une démarche chaloupée, un rire particulier, des amoureux qui se bécottent dans les halls de gare, … pfffff !!

Ohlalalalalala ! Je la vois arriver au grand galop. Elle accourt vers moi en me tendant ces bras froids et doux comme le marbre pour m'enlacer, m'étreindre. Elle chevauche les nuages tristes de ce temps merdique qui engrise Paris et mon âme. Qui ?

La déprime, bien sûr.