Y'a un fou sur internet qui innonde notre boite mail au bureau de longue tirades politiques ! Au début cela me faisait marrer parce que les fous on en croise de temps en temps et les sentiments vont de l'amusement à l'apitoiement.
Evidemment je prends pas trop la peine de lire le contenu de ces messages qu'il envoie à toutes les entreprises qui ont une adresse générique qui commence par info@nomdelentreprise.fr (pas la peine d'essayer c'est une fausse adresse juste pour le besoin de la démonstration). Ce mec doit passer un temps fou à trouver les adresses en surfant sur le web pour déverser sa prose.
Cependant en lisant en diagonale le texte on tombe sur une succession de commentaires nauséabonds anti-tout : une cascade de bile et de bêtise conspirationiste et paranoïaque (pas la peine de vous faire le tableau mais, en résumé, y'a un grand complot qui vise à la destruction de l'ensemble sociétal).
Généralement je me contente de supprimer lesdits messages en soupirant. Seulement voilà, cette fois-ci je suis descendu tout en bas de cette philippique épique. J'espérais trouver le clic qui permet de se désabonner (alors que ledit fou nous a abonné d'office, m'enfin passons) et là …
… et là je suis tombé sur ça. Au lieu du classique "si vous souhaitez ne plus recevoir ce type d'e-mail , cliquez ici : …" il y avait le message suivant.
Les personnes qui ont porté directement ou indirectement entrave à la liberté de communication, notamment à propos du spam, seront jugées pour crime contre l’humanité.
Ceux et celles qui refusent de recevoir des communications sont des personnalités hautement criminelles. Ils et elles doivent être détectés et mis hors d’état de nuire.
Alors, certes le gentil fou, le doux dingue, devient carrément flippant. Bileux, dangereux, inquiétant. Bref ce mec est malade et un bon psy lui ferait du bien.
Et là une soudaine envie de porter plainte pour harcèlement me saisit (voire pour menace). Parce que les crétins agressifs j'ai un vaccin tout prèt quand je les croise. Mais alors, via internet, chuis un peu désarmé (la distance, l'anonymat, tout ça).
Biquet qui a des envies de viande crue.