Archive for avril, 2008

Des expos à voir …

mardi, avril 29th, 2008

Il y a de grands avantages à vivre dans Paris (enfin, dans mon cas en proche banlieue) c’est que Paris regorge de superbes expositions. L’inconvénient c’est que comme beaucoup de parisiens (95%, stats personnelles) je ne me déplace pas à ses expositions : je laisse ça aux touristes et aux provinciaux.

Encore que j’ai réussi, in extremis, et entraîné à mon corps défendant par des amis, à aller voir l’expo sur les Trésors engloutis d’Alexandrie. Cela doit être l’expo que j’ai vu sur les 5 dernières années. Et finalement c’est agréable de voir une expo (même le dimanche en pleine cohue). On se sent moins con à la fin (et puis enfin on profite de cet avantage d’être parisien).

 

Est-ce mon attrait pour la fantasy et ces mondes disparus, ces civilisations improbables, ces cultures dépaysantes, l’envie de voyager. Le plaisir d’avoir découvert superficiellement le pérou (et la civilisation Incas) ou même juste parce que je suis en train de lire Conan … j’ai soudainement envie de découvrir d’autres peuples, leurs empreintes, ce qu’ils ont laissé dans l’histoire, leur mode de vie. Une sorte de bain de culture, un voyage dans le temps, un dépaysement accessible.

Bref en ce moment il y a de quoi être gâté car il y a au Louvre une expo sur Babylone qui a l’air passionnante, traitant autant de Babylone, que du mythe et des images que la ville véhicule dans les mentalités et au fil des années. Je vais essayer de trouver quelques amis et visiter l’expo.

Sinon à la Pinacothèque de Paris il y a cette exposition sur les soldats de l’éternité, ces statues que l’on trouva dans le mausolée d’un empereur chinois. J’ai toujours rêvé d’en voir en vrai. Cela doit vraiment valoir une bonne visite.

Par contre il faut pas trop que je traîne. La troisième expo que je voulais voir je viens juste de m’apercevoir que je l’ai dans le … baba. Elle est terminée depuis le 20 avril (et ouverte de puis le 6 novembre). C’était à l’institut du monde arabe : une superbe exposition sur la Méditerranée des Phéniciens. Putain mais c’est quand même d’être dingue d’être aussi con. Cela fait depuis que j’ai vu les affiches (donc en novembre) que je me dis que je veux/dois aller voir cette expo.

Que cela va me passionner. Dans le même temps je me plains parce que je ne sors pas assez, parce que je passe mes week-ends à bosser ou à rester cloîtré chez moi à tenter d’écluser mes DVD en retard. Et là paf je découvre que je suis pas foutu de prendre une journée pour aller … AAAAAAAAAAHHHHHRG ! Fais chier.

C’est amusant parce que j’ai pris pleins de bonnes résolutions pour cette année. Entre autre : faire du judo, prendre des cours de théâtre, apprendre la salsa, revoir mes amis, faire un voyage, faire du sport, etc.

Certaines choses que j’ai faites, d’autres qui sont en cours. Mais les sortie font parties de ces bonnes résolutions. Je pourrai pas tout faire mai au moins arrêter de faire l’ours et bouger un peu. Sortir de mon cocon.

De l’utilité de la schtrompfette !!

dimanche, avril 20th, 2008

Suite à cette note et à une remarque fort pertinente de Nancy :

Si tous tes schtroumpfs devaient avoir une utilité quelle était celle de la schtroumpfette ? et là je t’attends au tournant…

Le comité pro-schtroumpf-coquet "

Je vais essayer de trouver une réponse pertinente et non sexiste. mmmmh !

Le but avoué de la schtroumpfette est de foutre la merde parmi l’harmonie schtroumpfe (du moins c’est dans cette optique que Gargamel l’a créée). Même si on dit "un" schtroumpf, il paraissent difficilement sexué (même si ils ont une petite queue bleue à l’arrière). L’apparition de la schtroumpfette les sexue d’office comme étant mâles. D’ailleurs il y a deux versions de la schtroumpfette : une brune qui n’attire l’intérêt de personne, puis une blonde (après la première opération de chirurgie esthétique de l’histoire pratiquée par le grand schtroumpf) vénale, coquette et un peu conne qui attire l’intérêt de tout le monde. Comme quoi les clichés ont la vie dure et remontent à loin.

On pourrait donc dire que le … schtroumpf de version féminine crée des … sentiments contrariés et nouveaux chez des schtroumpfs auparavant assexué (ou à tendance schtrompfosexuelle).

Waow, tout ça n’est pas du tout politiquemet correct. D’autant plus que la schtroumpfette n’a pas de traits particuliers (à l’inverse de sctroumpfs qui sont grognon, costaud, bricoleur, bêta, farceur, à lunettes, paresseux, coquet, etc.) La Schtroumpfette se contente d’être euh … schtroumpfette.

Tout ça est un peu limite voire aujourd’hui on pourrait considérer que c’est franchement mysogine ou sexiste. Aïe aïe aïe, euh … Nancy je crois pas que je vais m’en sortir. A moins que …

A moins que la schtroumpfette n’ait pas besoin d’avoir une utilité. Mais la schtroumpfette est une métaphore.

Donc l’intérêt de la schtroumpfette serait d’une certaine façon d’être la cause de l’éveil à la puberté des schtroumpfs. Une sorte de passage à l’adolescence. L’éveil à la conscience de son propre corps. Après tout les jeunes schtroumpfs n’ont ils pas plus de cent ans ! Un grand schtroumpf beaucoup plus âgé est désemparé par l’aventure et essaye de rétablir l’harmonie comme des parents confrontés à l’édolescence d’enfants rebelles.

Si je me rappelle bien, la schtroumpfette se barre à la fin de l’album, et privé de l’objet du désir, les schtroumpfs redeviennent les charmants petits êtres innocents et purs ! Comme après une bonne prise de bromure.

Bon, ben je retourne bosser ! Pffff, m’en suis pas mal tiré quand même. Et, d’avance Nancy, je ne répondrai pas à une question sur le schtroumpf coquet. 

Les schtroumpfs, le communisme et moi et moi et moi.

vendredi, avril 18th, 2008

Cette année on va fêter les 50 ans des schtroumpfs. C’est une grande nouvelle pour moi car, gamin, je vouais un culte aux schtroumpfs et, avec les figurines Star Wars, c’étaient mes jouets de prédilection (oui je jouais avec des figurines Star Wars et avec des Schtroumpfs, et je vous emmerde). Ils avaient un gros avantage (les schtroumpfs) c’était que, en quelque sorte, ils représentent des jouets grandeur nature. De plus les schtroumpfs sont une des incursions françaises les plus abouties dans la fantasy.

Auparavant juste un spin off de Johan et Pirlouit, ce dernier, lui même un spin-off de Johan (en passant il existe des superbes rééditions des aventures de Johan et pirlouit chez Dupuis pour les nostalgiques ou ceux qui veulent découvrir) avec la flute à 6 schtroumpfs, les schtroumpfs ont rapidement atteint une maturité et un développement propre, avec des histoires propres, une culture propre, une société propre, une langue propre (propre dans le sens personnelle, à eux, pas propre, l’inverse de sale, hein ! Au cas ou je tomberai sur un maniaque).

Quelques albums sont mythiques comme le cosmoschtroumpf, ou le schtroumpfissime. Bien sûr ils font des apparitions en guest-star de Johan et Pirlouit (le pays maudit, le sortilège de Maltrochu ou encore la guerre des 7 fontaines). Puis à partir de les schtroumpfs olympiques les petits lutins bleus deviennent un produit marketing et perdent tout intérêt AMHA (un peu comme les jeux olympiques, d’ailleurs). Un parc d’attraction se crée et se plante.

Bah, il n’en reste pas moins que les schtroumpfs connaissent un succès planétaire (d’abord dans toute l’Europe) puis aux Etats-Unis (uniquement gràce aux dessins animés puisque les BD n’ont jamais percées outre-Atlantique).

Bref, j’arrête cette longue digression parce que ce n’est pas l’objet de ce message. Ce qui m’avait marqué quand j’étais gamin c’était le côté collectiviste de la société schtroumpfe. Une sorte de communisme éclairé, sous la docte conduite du grand schtroumpf au bonnet rouge sorte de parti unique à lui tout seul, sage et bienveillant. Pas choisi par le Peuple schtroumpf, mais à son service.

Une société communautaire dans laquelle l’individu schtroumpf s’épanouit dans une vie insouciante rythmée par les "récoltes" et autres travaux périodiques collectifs, et par les "grands travaux" ceux-là apériodiques. Plus, bien sûr, des célébrations régulières pour fêter tel ou tel événement. Bref un côté sovkhozien (ou kolkhozien, chais plus trop).

Aussi les schtroumpfs sont très écologiques. Ils vivent en harmonie avec la nature et en dépendent complètement. Ils étaient donc à la mode avant tout le monde en mangeant bio, triant les déchets, respectant l’environnement, et en adoptant une attitude bobo-zen … ou si vous préférez, ils avaient une conscience que l’harmonie de la nature est en équilibre fragile et que si l’on modifie un paramètre on met en danger l’ensemble de l’écosystème (c’est plus politiquement correct, ça).

C’est donc avec les schtroumpfs que j’ai développé mon premier éveil politique. Que j’ai d’ailleurs poussé dans son paroxysme d’une certaine façon en collectivisant les moyens, en égalisant les ressources, en donnant une fonction à chacun, en répartissant les tâches. Une approche presque malthusianiste.

Ainsi, dans ma vision de gamin "un bon schtroumpf est un schtroumpf utile à la communauté". Bref pas de footbaleur, de paresseux, d’équilibriste, etc. Ils devaient tous être "utiles" donc boulanger, paysan, forgeron, professeur, peintre, etc. Si on m’offrait un schtroumpf "inutile" ben je le refusais tout simplement. Qu’est ce qu’un schtroumpf affublé d’un miroir peut bien faire d’utile pour la collectivité ?

Mais mes schtroumpfs utiles avaient aussi chacun leur maison. Et c’est là que je passais l’essentiel de mon temps. En effet, jouer avec des schtroumpfs se révèle rapidement être assez chiant même à 8 ans ! Même pour un gosse qui a pas mal d’imagination (en toute modestie). Et donc mon activité principale était de bâtir des maisons pour schtroumpfs. En fait je faisais fonction de parti unique. Je chipais ainsi toutes les boites à chaussures de la maison et les transformaient en maison. Avec fenêtres, portes, meubles (lit, table, etc.) et chaque boîte à chaussure devait loger trois schtroumpfs confortablement ! Sauf le grand schtroumpf qui, de par sa fonction, avait une maison à lui tout seul (avec moultes bibliothèques de livres) et la sctroumpfette (parce que je me doutais inconsciemment que si je mettais la schtroumpfette avec des schtroumpfs ils pourraient faire des schrtoumpferies) . Mes schtroumpfs vivaient ainsi dans leurs HSM (Habitat Schtroumpf Modéré).

Ainsi je me procurais mes nouveaux schtroumpfs (qui devaient valoir entre 5 et 6 francs, si je me rappelle bien) seulement une fois quand les autres étaient logés. Mes étagères regorgeaient de maisons empilées les unes sur les autres et je planifiais mes achats de schtroumpfs en fonction des besoins de la communauté schtroumpfe.

Une petite touche finale : lors du Salon de Frankfurt de l’année dernière il y avait un stand avec les schtroumpfs et j’ai pu sympathiser avec un de ces charmants personnages. Ils ont l’air un peu figé comme ça, mais dans le fond uils sont supers sympas.

 

 

Bon on n’a pas trop discuté politique parce que … ben on aurait pas été d’accord sur tout, m’enfin c’était bien sympa (et puis les schtroumpfs tiennenet pas l’alcool).

Voilà … euh cette note n’a vraiment aucun intérêt.

Laughing Avec la déli-délo c’est aussi un point important de mon éveil à la vie communautaire et à la politique.

Avec la déli-délo, la démocratie est en marche.

mercredi, avril 16th, 2008

Quand j’étais gamin (quand un texte commence comme ça, vous savez pertinement que le narrateur [id est moi] va se lancer dans un texte nostalgico-pipo du merveilleux temps de son enfance qui était tellement plus simple, tellement plus agréable, etc. Allergiques de tous poils à ces poussées de sentimentalisme acnéïque arrêtez ici … oui ICI, votre lecture. Vous allez vous faire mal à pester contre ces vieux cons réactionnaires [id est encore moi] qui ont le regret d’une enfance perdue sublimée par une mémoire sélective. La nausée vous guette et ce n’est pas la peine d’entâcher votre clavier de vomi, surtout si vous êtes au bureau. Pour les autres vous pouvez continuer !) on avait un jeu que je prisais particulièrement c’était faire la bite au cirage pour les gamins les plus petits, boutonneux, introvertis avec des lunettes. Nan j’déconne !! … C’était la "déli délo".

Avec du recul j’appréciais particulièrement ces jeux car c’était la manifestation spontanée de la démocratie participative à l’échelle de la cour de récré. Je ne sais pas si cela existe encore et je ne sais pas si les règles que nous pratiquions sont les règles de LA vraie déli délo, mais en tout cas nous les enfants de CE2 de l’Etang-la Ville, nous la jouions comme ça :

Spontanément un groupe de copains se retrouvaient et se disaient "Tiens, si on faisait une déli-délo".

Alors la bande de pote forme une rangée, se met bras dessus, bras dessous et arpente la cour de récré en criant "QUI-VEUT-FAIR’-UNE-DE-LI-DE-LO … QUI-VEUT-FAIR’-UNE-DE-LI-DE-LO …" Et au fur et à mesure la rangée se grossit de tous les volontaires spontanés.

Toujours aussi spontanément le "groupe" se rend compte de sa taille et s’arrête. Ca y’est on a atteint le quorum nécéssaire et suffisant pour jouer. MaintenanT il faut procéder à la répartition des tâches et des lieux.

C’est facile il y a "les chats" et il y a "les souris". Environ 1 chat pour 3 à 4 souris. Les volontaires vont dans un camp ou dans l’autre. De toute façon on rigole autant dans un rôle comme dans l’autre.

La maison des souris est le mur près des toilettes. Si une souris touche le mur elle est à la maison et un chat n’a pas le droit de l’attrapper. C’est un sanctuaire. Par un accord tacite les chats ne s’approchent pas trop de la maison des souris, sinon, ben, les souris elles sortent pas. Les souris ont comme mission de flâner, vaquer de par la cours de récréation et d’éviter les "chats" qui vont les attrapper.

Les chats, eux, ont comme mission d’attrapper les souris. Ainsi un chat qui attrappe une souris, l’accompagne jusqu’à la prison. La prison est l’autre mur diamètralement opposé à la maison des souris. Ce mur est tout près de la grille d’entrée sortie de l’école. 

Evidemment la toponymie des lieux correspond à la cour de récréation de l’école stagnan-villoise (de l’Etang la Ville) et il ne s’agit en aucun cas d’un pré-requis ! Il faut juste que les deux lieux soient assez éloignés. C’est tout et c’est plutôt simple.

Les souris prisonnières forment alors une chaîne. Dans l’ordre de capture. Le premier capturé touchant le mur de la "prison" les autres se donnant la main pour former une chaîne mouvante dont le but est de … se faire libérer.

Et oui car arrive la deuxième mission des souris ! Libérer ses frères souricières prisonnières. Pour cela il fauit qu’une souris libre traverse la cour, évité les chats et touche la chaîne de prisonniers. Si une souris obtient ce résultat, les souris capturées quittent leur statut de prisonnières pour devenir libres comme l’air et elles s’égayent en criant heureux de cette nouvelle liberté récupérée par le courgae et kla fraternité des souris soeurs qui ont courageusement et intrépidemment (ça se dit ?) défié les chats pour obtenir le salut de ses consoeurs.

Quand il reste quelques souris, une sorte de baroud d’honneur se prépare, tout le monde est prèt. La tension est au maximum et les souris rescapées se précipitent à un signal donné, en désordre à l’assaut, pour sauver leurs soeurs prisonnières fondant tels des X-wings sur l’Etoile Noire, pour toucher, effleurer la chaîne mouvante de prisonnières (qui se débat pour se rapprocher le plus possible de ses libératrices) et ainsi leur donner cette liberté salvatrice qui est la quête ultime de l’être humain. C’est beau comme du Shakespeare ou du Starship Trooper !!

Bref, la partie s’arrête à la fin de la récré ou quand toutes les souris sont capturées !

Bon, évidemment ce n’est pas une image de la démocratie ce truc des chats et des souris (pareil pour les gendarmes et les voleurs, les cow-boys et les indiens, les terriens et les Xplatorguiens de la planète Xplatorg) c’est plutôt l’organisation spontanée que je mets en exergue. En effet toutes nos déli-délo étaient lancées spontanément, organisées tranquillement, jouées innocemment, sans intervention d’adultes, de pions ou de profs. Pas besoin d’arbitres, les règles sont simples et communément acceptées.

Avec du recul je m’émerveille de voir que ces parties étaient jouées sans heurts, disputes, problèmes etc. C’était une espèce de processus assez démocratique, communément accepté et ou régnait une sorte de civisme teinté de bon sens : "On joue, quoi !".

C’est cool d’avoir des potes (en dehors de ceux du bureau)

vendredi, avril 11th, 2008

C’est cool d’avoir des potes ! (en dehors de ceux du bureau) 

L’action se déroule vendredi soir vers 21h00 – 21h10.

Dring Dring Dring

– Allo.

– Ouais, salut Olivier.

– Ah ! Salut Séb’. Ca va ?

– Ouais. T’es ou ?

– Ben, au bureau.

– Pourquoi je suis pas étonné. Tu fais quelque chose ce soir ?

– Euh … à part des tableaux excel pour le salon de Londres, rien !

– Ca te dit de faire un ciné.

Waow ! Génial !

– Voir Mongol ! On mange rapide sur les champs et puis la séance est à 21h55 !

– Impec’.

– Okay. Je passe te prendre dans 5 minutes. Je sonne et tu descends. Okay ?

– Okay !

CLIC

Voilà ce que j’appelle un appel qui tombe à pic, pace que justement je broyais du noir sur le fait que, n’ayant rien organisé, je me préparais un week-end DVD – glande – boulot ! Bref un truc un peu naze, quoi !

Bon, ben au moins il commencera bien.

Okay Séb’ vient de rappeler. Il est en bas. Je poste cette note et je descends.

Bon week-end à tous les amis !

Baper, c’est un métier !!

jeudi, avril 10th, 2008

Bah ouais, baper c’est un métier ! C’est pas donné à n’importe qui, nan mais. Faut de la pratique, de l’expérience, de l’attention, de l’OR-GA-NI-SA-TION ! Je suis persuadé que vous … oui VOUS là, ben, vous maîtrisez pas les voies insondables du bapage, les mystères impénétrables de cette spécialité que seuls quelques autodidactes chevronnées et poussés par l’ardeur de l’esprit pionnier savent dompter.

Baper c’est quoi ? Baper c’est mettre BAP sur une facture, c’est simple non ? Non ?

Ben non. Non c’est pas simple. NON puisque je vous le dit, merde alors.

C’est un métier en pleine expansion. C’est presque un truc à rajouter sur son CV : "Sait baper" ou "Grande exprérience du bapage" ou encore "maîtrise du bapisme" ou même "bapeur professionnel".

Bon allez plus sérieusement Baper c’est …

… c’est entériner une facture avant de la transmettre à la comptabilité pour passer en règlement.

Baper c’est inscrire "B. A. P." pour Bon A Payer. Mais c’est une grosse évolution.

Avant je me passais du BAP, je pouvais me contenter de déposer les factures dans la banette de la compta !

Puis un jour on m’a demandé d’inscrire le fameux BAP qui est le sésame des cordons de la bourse. Oki doki, pas contrariant je m’éxécute et je bape officiellement les factures avant de les transmettre.

Puis on m’ a demandé de signer en même temps que je bape. No problemo ! Désormais je signe en même temps que je bape. Jusque là c’est pas compliqué, même moi j’y arrive.

Puis on m’a rajouté le fait de dater le jour du bapage. Pour marquer, dans les cahiers comptables de la sainte finance de l’argent qui sort et de l’argent qui rentre, l’événement  d’une pierre blanche comme un Graal, un saint sacrement. Facile, Bill. Peinard, Bernard. Go, Marco. Upsy, Daisy. Donc désormais, je bape, signe, date.

Enfin on m’a précisé de préciser l’ouvrage pour lequel l’investissement a été consenti. C’est une façon de rendre à César ce qui est à César et à Compta ce qui est à Compta. C’est parti mon kiki. Bref, maintenant je bape, signe, date, livrise.

Pour finir, on m’a récemment rajouté de préciser si il s’agit de "frais de lancement ou non". Obéissant désormais je bape, signe, date, livrise, précise s’il s’agit de frais de lancement ou non.

Donc j’attends avec gourmandise le prochain élément à rajouter. Je suis dorénavant à la pointe du progrès en bapage. Je suis d’une réactivité à toute épreuve. Je peux rajouter l’horoscope du jour du bapage, signer avec mon sang, inscrire le poids en milligrame de l’ouvrage, préciser mon menu du dîner de la veille, rajouter un bilan sanguin de moins de 30 jours, un certificat de naissance, ou même tamponner mes empreintes digitales des 10 doigts et des 10 orteils … bref n’importe quoi.

Je maîtrise total les voies insondables du bapage, je suis un bapiste confirmé, et ainsi j’évite les grosses bapures. Bon, évidemment les voies de la compta me sont beaucoup moins sondables, et je ne pénêtre pas les arcanes secrètes du bilan actualisé, des SIG, etc. Mais, à chaque jour suffit sa peine !

 

Des dédicaces engagées et engageantes !!

mardi, avril 8th, 2008

Ce qui est chouette dans les salons c’est les dédicaces. C’est pas le seul truc mais c’est un des trucs. Moi j’aime bien ça. J’ai une tendresse particulière pour mon exemplaire de Légende de David Gemmell, dédicacé au restau entre le café et la poire par un Dave sympathique et en verve.

A cette époque je ne travaillais pas pour les éditions Bragelonne et l’idée ne m’aurait d’ailleurs jamais éffleurée l’esprit. C’était un moment de pur plaisir, un moment rare pour moi, unique même dont je savourais chaque instant avec gourmandise. Avec un David Gemmell qui avait dû vivre cette expérience des centaines de fois (si ce n’est pas des milliers de fois) et qui pourtant était agréable, aimable, sincère et attentif aux autres.   

Cet ouvrage là je le prèterai JAMAIS. Et je le relis régulièrement envirton une fois par an avec toujours le même plaisir.

Mais je m’égare du sujet initial de mon message. Il y a donc eu le super salon du livre de Paris avec l’incident technique et tout et tout. Et surtout, l’avantage pour Bragelonne, c’est que nous avions beaucoup d’auteurs dont certains que l’on a pas souvent l’occasion de rencontrer souvent.

Ainsi parmi les auteurs invités cette année il y avait James Lovegrove et Adam Roberts.

Je ne connaissais pas vraiment l’auteur James Lovegrove mais j’avais adoré son livre DAYS. Il fait partie des quelques ouvrages que j’ai dévoré en une nuit. J’ai donc été ravi de découvrir Royaume Désuni que je me réjouis d’avance de lire (et qui est pas loin dans ma pile de bouquins à lire d’urgence). Donc j’ai pu discuter aimablement avec l’auteur qui patiemment m’a entendu lui raconter comment j’avais aimé DAYS et comment je salivais d’avance à la lecture du suivant. Avec la question de savoir quel genre de livre c’est, puisque 3 personnes m’ont donné 3 interprétations différentes : pour l’un c’est une histoire d’amour, pour l’autre c’est un livre de réalisme magique (à la Graham Joyce), pour le dernier c’est un livre sur le déchirement et la guerre civile. Bref, il m’a donné son interprétation, mais comme c’est l’auteur je suppose que c’est son interprétation qui prime (même si les autres sont aussi vraies selon lui).

Bref à la fin de cette discussion fort sympathique j’ai eu ma petite dédicace "Pour Olivier, bonne lecture".

Concernant Adam Roberts j’étais plus dubitatif car je le connaissais surtout pour ces parodies de Harry Potter et de Star Wars ! Et puis son livre est, paraît-il, engagé et qu’il contient donc un "message" politique. Mouais ! Cela me laisse un peu sceptique. Cependant, comme depuis peu, je me replonge avec délice dans la SF. Une SF d’aujourd’hui avec sa richesse, sa diversité et toujours cette passion communicative c’est plutôt super chouette.

Ainsi Le Faucheur, Les Disparus ou le Vieil homme et la Guerre me redonnent foi dans le genre SF  avec des auteurs qui savent raconter de belles histoires, dans un contexte compréhensible par un humain normal (c’est-à-dire pas un bac+18 ayant une thèse en physique quantique), avec du rythme et de l’émotion (mention spéciale pour les Disparus dont voici une critique sur le site de La Recherche).  

Bref, malgré le côté "engagé" qui me hérisse un peu j’ai hâte de suivre les aventures de ces nouveaux pionniers de l’espace en butte à l’impérialisme grandissant des puissances terrestres. Donc, pareil, hop, une p’tite dédicace : "Pour Olivier, un livre "engagé", amicalement".

Et voilà, hop je rentre ranger mes ouvrages. Et puis je retourne vaquer à mes occupations. Le soir venu je décide de prendre mes achats de la journée quand … ben voilà, mes bouquins ont disparus. Bref ils ont donc dû être revendus une seconde fois. Donc quelqu’un … quelqu’un se promène avec des livres dédicacés pour "Olivier" (oui parce que mon prénom c’est Olivier et pas Biquet, hein !) .

Si quelqu’un se reconnaît, ou du moins reconnaît les livres et bien je suis prèt à les échanger contre des livres vierges de toutes signatures.

Bisous,

Olivier

NOUVEAU : la bière citoyenne !

jeudi, avril 3rd, 2008

Hier je suis allé dîner avec des amis dans un p’tit restau danois ! (à défaut de mâcher danois, je dine de temps en temps danois, et puis ainsi je développe mon euro-citoyenneté et j’entretiens le patrimoine culturel baltique et la diversité culinaire européenne).

Bon redevenons sérieux (quoique ce n’est vraiment pas le but de ce message) ce qui m’a bien fait rigolé c’est que sur ma bière :

Il y avait ce petit sticker :

Cela m’avait bien fait rire. Déjà que les paquets de cigarette sont siglés d’un énorme : FUMER TUE etc. Maintenant c’est au tour des bières. Bref, à terme il y aura un sigle sur chaque objet de la vie courante et cela devient sans fin. En fait c’est la multitude d’interdictions, de précautions, de menaces larvées, de mise en garde qui commencent à me peser. Au contraire j’ai tendance à penser que trop d’interdictions vident de sens complètement le message. Et puis aussi cela infantilisent le citoyen consommateur tout en déresponsabilisant, pour pas cher, le fabricant.

Bon enfin, en tout cas vous pouvez parier que ce sigle sera inscrit sur toutes les bouteilles et canettes de bière dans les 12 mois à venir.

Bon en tout cas moi je suis pas enceint, donc j’ai le droit de prendre une bière ! Hips.

Ceci n’est pas un message de prosélytisme pour l’alcool, la cuisine danoise, les femmes enceintes. L’abus d’alcool (et j’en sais quelque chose) est mauvais pour la santé. Buvez avec modération. Votez citoyen, mangez bio, vivez longtemps et prospérez.

Encourager les bonnes initiatives …

mercredi, avril 2nd, 2008

Au bureau, quelques fois, on a des surprises. Notamment par internet. Bon je passerai rapidement sur les offres de Viagra, les propositions pour élargir son pénis, ou les offres de plusieurs millions de dollar à aller récupérer en Ouganda (faut juste indiquer son numéro de CB).

Non, là il s’agit d’une vraie, bonne et belle surprise ! Un truc qui, comment dire, allie l’esprit d’initiative, l’exotisme, l’artisanat local, le respect pour nos amis les bêtes et une certaine lueur d’espoir qui point à l’horizon. C’est une initiative qui mérite d’être soulignée et, donc, je la relaie sur mon blogue. Et, d’ailleurs, j’invite solennellement les autres blogueurs pour se faire le relai de cette belle idée.  

Voilà j’ai reçu ce message :

"Bonjour, Messieurs! Je me demande d’excuser pour mien mauvais français. J’ai quelques dizaines des modèles tricotés pour les chiens : c’est les gilets, les pelisses, le chandail, le manteau, les combinaisons, les modèles recherchés. Vers les modèles il y a des photos professionnelles, la description détaillée, les plans. Je veux publier le livre particulier des produits tricotés pour les chiens, mais s’il y aura une possibilité de participer à d’autres projets, je serai très contente. J’envoie quelques modèles d’essai. Respectueusement, Valentina Katina (Lituanie). "

Chère Valentina n’étant pas possesseur d’animal domestique (sauf Név’ mais il est pas domestique, il mord et il n’a aucun goût vestimentaire et puis la couleur lui sied très mal) je ne peux répondre à votre tentante proposition. Croyez bien que je le regrette. J’ai même hésité une bonne demi-seconde à aller m’acheter un chien-chien à son biquet pour l’occasion.

Ne connaissant pas la Lituanie je suis ravi de découvrir, via votre message, un petit peu de votre artisanat local. Je vous remercie donc d’ores et déjà de ce petit voyage exotique qui me fait voyager loin de mon gris et pluvieux Paris.

Je suis aussi très touché par le fait que vous fassiez l’effort de parler dans ma langue. Probablement aidé par monsieur Gougueulinov. Cette délicate attention me fait un plaisir énorme. Et je suis donc très heureux de voir que les efforts de l’Alliance Française pour la promotion de notre belle langue sont justement récompensés.

De plus cette initiative d’ordre capitaliste est un rayon de soleil. Votre pays ayant subi le joug d’une longue dictature communiste, je constate (encore une fois avec ravissement) que vous avez intégré parfaitement l’esprit d’initiative et la liberté d’entreprendre du système libéral.

Enfin votre dévouement est aussi un tendre témoignage de votre amour pour nos amis les animaux. Ces charmantes créatures que d’aucun, mal-intentionnés, appelleraient roquets, chien-chien à sa mémé, boite à excrément, cabot castré, baiseur de pieds de fauteuil, vous, au contraire, les sublimez dans ces adorables tenues seyantes, confortables et chaudes.

Sur ce je me permets de faire un appel solennel et je profite de – la trop faible – notoriété de mon blogue pour vous faire une publicité gratuite et totalement méritée.

Chers amis lecteurs, je m’adresse à vous maintenant. L’heure est grave ! Si vous possédez un petit animal de compagnie, ou un copain de compagnie voici une opportunité unique de :

  • découvrir un artisanat local et exotique
  • encourager une mondialisation à taille humaine
  • gâter vos petites bébêtes
  • promouvoir l’amitié entre les peuples d’Europe
  • faire preuve de bon goût et développer cette touche de mode so Paris ! que le monde nous envie

Maintenant les photos :

 

 

Merci Valentina pour avoir pensé à moi, pour m’avoir apporté ce petit rayon de soleil et pour m’avoir fourni une idée de note de blogue : Laughing 

 

Très cordialement,

Biquet