Archive for septembre, 2008

Le fameux T. I. G.

mardi, septembre 30th, 2008

Il y a quelques temps j’étais invité à une grosse sauterie propre au monde de l’édition. En fait c’était une remise de prix, et j’y allais pour plusieurs raisons : 1) me renseigner, 2) voir une organisation "pro" et (accessoirement) 3) passer une bonne soirée.

Quand je commençais dans ce milieu, ma foi je connaissais personne et surtout j’étais personne. Maintenant la maison d’édition pour laquelle je travaille a un certain succès et une progression conséquente, alors évidemment on me parle plus facilement. Et puis, à force de côtoyer ce milieu depuis … pffff … plus de 5 ans maintenant je commence à connaître certaines personnes, reconnaître des visages et même avoir un réel plaisir à échanger avec certains acteurs du milieu.

Et là cela n’a pas manqué ! Il y avait vraiment pas mal de monde, même je pense que c’était blindé. Un beau succès que cette soirée. Et c’est là que j’ai pu expérimenter le TIG de l’édition. Certes ce n’est pas propre à l’édition mais, comme un peu partout j’imagine, il y a des grossiers, des mufles, des goujats, des gougnafiers. J’ai pu en faire l’expérience. D’abord avec étonnement, puis énervement, enfin avec amusement.

C’est ce que j’ai baptisé le TIG. Et je m’étais promis d’en faire une note de blogue. Le TIG de l’édition c’est le Talent d’Interruption Gougnafier. Illustration du propos. Vous discutez tranquillement, une coupe de champ’ à la main avec un confrère (concurrent mais néanmoins ami), abordant des sujets décousus … bref le small talk par excellence tel que théorisé par nos amis anglo-saxons. Rien de capital mais c’est plutôt sympa et enjoué, la conversation est bonne, le champagne excellent, la compgnie très agréable et le niveau du discours est relativement léger quand soudainement PAF TIG. Un énergumène, quidam quelconque, inconnu de ma sphère rentre dans notre conversation, discute avec votre interlocuteur (qui de facto s’interrompt).

Le truc qui m’a sidéré la première fois  c’est le fait d’avoir été royalement ignoré. Un peu le syndrome cloporte ou courant d’air. Une sorte de mépris insuportable. Le côté "je m’excuse pas – de toute façon t’es rien – moi chuis important – etc." Ce  quidam parfaitement grossier ou persuadé de son importance, une fois qu’il a terminé son "message" qui ne souffre donc ni délai, ni excuse, ni considération s’en va de la même façon. Tel le connard goujat moyen.

Un peu sonné je me retrouve devant mon interlocuteur qui reprend la conversation par un "ou en étions nous ?"

Un peu plus tard je suis en conversation avec une éditrice que j’aime beaucoup et pour laquelle j’ai une certaine admiration. Et ben paf re-TIG. Un trou du cul moyen infatué de sa position nous interrompt, m’ignore somptueusement avec une attitude quasi dédaigneuse. Là je passe en phase "je vois tout rouge" Putain mais c’est qui ce macaquae qui n’a même pas la correction de présenter des excuses, demander une autorisation, dire "pardon, désolé." Je regarde ma ixième coupe de champ’. Malheureusement elle est vide donc cela exclut la possibilité de lui renverser sur la tête. Même si c’est VRAIMENT un personnage important, ou même si il a quelques chose d’extrêmement important à dire à mon interlocutrice je ne vois vraiment pas pourquoi cela le dispense d’un "excusez-moi, j’en ai pour une minute".

Fin de ce deuxième TIG … Je suis un peu sonné et légèrement affreusement bougon. Je fais plusieurs réflexions amères et peu amènes ! D’un autre côté je bénis ma maman de m’avoir donné cette éducation un peu suranné qui met la politesse et la galanterie comme un savoir-vivre essentiel de la vie de tous les jours.

Evidemment le corrollaire à cette situation c’est que je ressens encore plus l’impolitesse, l’indélicatesse chez les autres. Mais là, en l’ocurrence plus que de l’impolitesse c’est du mépris. Et là c’est particulièrement désagréable. Etre ignoré de manière aussi flagrante confine à l’insulte pas à la faute de goût.

Un peu plus tard je me retourne vers un ami qui se trouve à cette même soirée et, justement, j’aborde ce sujet … et je le développe (pour ma future note de blogue). Quand – devinez – paf re-re-TIG. Un branquignole quelconque convaincu de sa propre importance m’interrompt en m’ignorant pour parler à cet ami. Ce qui me paraît amusant est que l’interruption se fait à peu près en même temps ou j’expose ma théorie du TIG. Un peu comme l’illustration de mon propos, justement fort à propos.

Cette ironie n’échappe pas à cet ami qui répond acvec un certain sourire en coin à mon Gougnafier Interrupteur Talentueux (car avoir autant de suffisance, d’aplomb c’est un talent j’en suis persuadé ; un don même). Evidemment une fois que notre butor se casse vers d’autres cercles de conversation à interrompre je reprends la conversation initiale d’un "putain, tu vois, mais c’est pas croyable."

Et là j’ai une réponse dont d’ailleurs j’étais quasiment sûr. Ces mecs (en l’occurence c’était que des mecs) ne sont pas importants, et la seule importance qu’ils ont c’est celle qu’ils se donnent ou qu’ils sont persuadés d’avoir. Bien noté !

J’attends avec une certaine impatience mon prochain TIG ! Parce que celui-là je vais le recevoir !!

La malédiction de la Becherovka frappe encore …

mercredi, septembre 10th, 2008

Il y a quelques temps (plus d’un an en fait) j’avais fait une note sur la Becherovka. Une boisson un peu médicamenteuse tchèque dont je n’avais pas su apprécier à sa juste valeur les qualités gustatives.

J’aime bien cette note (à l’époque j’avais un peu plus de temps pour m’occuper de mon blogue, et puis un peu plus d’imagination, de fraîcheur, etc.). Et c’est donc une de mes notes les plus lues.

Ce qui m’intrigue c’est que, encore maintenant, je reçois des commentaires sur cette note. Le 10ème date de ce jour d’un(e) certain(e) ardamia qui, en l’occurence me donne un bon conseil un peu tardif mais qui m’aurait bien été utile.

Alors comment une note vieille de plus d’un an, perdu dans plus de 300 autres notes peut recevoir, même accidentellement, un lecteur et/ou un commentaire.

Une certaine fausse modestie arguerait de la qualité littéraire de ladite note mais en fait … non. C’est (mal)heureusement plus prosaïque que ça. Si vous tapez becherovka (sans vous planter dans l’orthographe) dans le moteur de recherche Google ma super note est en deuxième position juste derrière la définition de Wikipedia (qui ets d’ailleurs plus courte mais plus instructive aussi). 

C’est encore un des petits mystères de l’internet résolu qui me permet de dégonfler mes petites chevilles qui avaient voulu enfler.

Sinon … ah oui, je suis en vacances cette semaine et je passe mon temps à regarder des DVD, lire des bouquins en retard (et relire aussi la trilogie des lames du roi de Dave Duncan), grass’matiner, m’occuper de chercher un nouvel appart’ mais dans Paris cette fois (950 € CC / 40 m² / pas de travaux merci), aller au ciné (Dark Knight très bien vu hier soir, je retourne le revoir ce soir, moi geek ?), buller, faire une ou deux expos (dans la série des plans foirés je viens de découvrir que l’expo sur Hokusai du musée Guimet est terminée, looser !), dîner avec des potes, etc. Bref la vie, quoi !

PS : petit complément à cette note : y’a aussi un site sur la Becherovka ici duquel on peut télécharger des superbes images de bouteilles à onsommer avec modération (putain faut que je fasse gaffe je vais multiplier par 2 l’importation de becherovka en France si je continue ET déséquilibrer les relations commerciales franco-tchèques … ah ben non pisque maintenant la boite qui fait la becherovka appartient à Pernod-Ricard !!)

c’est pas beau la technique ? J’en pleurerai !

Putain je devrai recevoir des échantilons gratuits !

Rap et physique quantique

jeudi, septembre 4th, 2008

Un truc amusant (enfin moi que j’ai trouvé amusant). Des scientifiques du CERN (Centre Européen de Recherche Nucléaire) ont fait un clip de rap pour expliquer l’utilité de leur accélérateur de particules.

 

Et c’est pas con parce que maintenant ben je sais à quoi ça sert. Vive la recherche fondamentale. Yo ! Bro’ ‘n sis’ ! C’est amusant, décalé, ludique ! Et puis je trouve que cette nouvelle version de rap est sympa. Après le gangsta’rap le science’rap.

J’entre de plein pieds dans la modernité …

mardi, septembre 2nd, 2008

Je profite d’une accalmie entre deux tempêtes pour faire une petite note de blogue. Note salutaire, salvatrice et relaxante. 

C’est désespérant d’être réfractaire au progrès comme je le suis. Cela doit venir d’une tare génétique, puisque mon père m’affirmait il y a encore un mois que "internet est une mode passagère qui disparaîtra sous peu." Mais oui papa, mais oui. Peut-être un atavisme familial, ou un chromosome manquant dans mon ADN ! A mois que cela soit mon côté réac qui reprenne le dessus. Nostalgique d’un monde sans OGM, SIDA, réchauffement planétaire, etc.

Bref j’ai découvert internet et en fait une consommation régulière depuis 1999. Je me suis mis au téléphone portable en 2001. J’ai remplacé mon lecteur VHS par un lecteur DVD en 2003. Et j’ai décidé d’étaler une partie de ma vie sur la toile en 2006 par le biais de ce blogue. Et je me mettrai peut-être au blue-ray en 2012, sans être pressé car je suis rétro-compatible (et WAF, pour les filles qui l’aurait oublié). 

Bon pour l’année 2008 papy a fait de la résistance jusqu’au bout, mais là, j’ai dû abandonné faute de combattant. S’il n’en restait qu’un … et ben … j’ai failli être celui-là. Donc pour 2008 j’ai le passe Navigo ! TA-DAAAA

Ben ouais il a bien fallu, la carte orange a disparu. Apu. Privé d’dessert ! Finito. Kaputt. La belle carte orange qui ornait mon cou depuis la sixième. Ouais je sais, ça craint. Je l’avais attaché en collier autour de mon cou avec un lacet de tennis quand j’étais gamin pour pas la perdre. juré craché. J’avais une dégaine terrible. Bon j’ai dû arrêter d’être ridicule en … quatrième ou elle a rejoint mon portefeuille. Certes ce n’était pas mieux parce qu’à l’époque j’avais une banane avec un scratch. Ceux qui sont trop jeunes ne peuvent pas comprendre.

Bref j’ai vécu les deux formats : la grosse carte orange qui était une carte orange … puis la carte orange qui est au format carte de visite – carte bleue. Mais comme c’est fini depuis … ben septembre j’ai dû me résoudre/résigner à abandonner la partie et tel le soldat bloqué dans la poche de Dunkerque à cause d’un commandement incompétent … rendre les armes la mort dans l’âme.

M’enfin, pas fou le biquet, j’avais anticipé en remplissant pas une mais deux fois le dossier. Vous savez ces brigades volantes de volontaires assermentés dispensateur de la bonne parole navigoïenne. Toujours par deux comme les cou… témoins de Jévaho, Johéva, Jéhovah ! Bref je suis passé à la photo en attendant ma carte comme on attendait son appel des trois jours, puis son bulletin d’incorporation avec le lieu et la date d’affectation.

A part que moi, j’avais tout bien fait mais j’ai jamais rien reçu (alors que pour l’armée, si !). Donc j’ai dû aller demander des explications à m’sieur Navigo. En l’occurence une charmante jeune femme tout sourire qui a regardé son bel écran. M’a dit "Ah ben ouais". Puis "Ah ouais, quand même." suivi "Bon ben … pffff …. j’vais vous la faire." Hop zou, l’a mis une carte dans la fente du machin qu’est sortie par le côté bidule avec ma bouille dessus. Et hop, fiché ! J’pourrai même pu mettre de bombe au caca dans les couloirs de la RATP au nom de la promotion des cours de crawl pour ours polaire sans m’faire repérer. Ah, c’est un monde alors …

Pour 2010 j’ai prévu de jouer à WoW mais uniquement quand cela sera has been …

Sinon j’ai un copain qui milité activement pour que je donne ma moelle osseuse. Euh je veux bien donner du sang (pisque j’ai ma carte de donneur) mais … comment dire … la moelle osseuse. Il a beau me dire que c’est sans danger et (presque) sans douleur. C’est quand même une anesthésie et pis le mec il vous … un machin … dans le bas du … et brrrrr … rien que d’y penser j’en ai la chair de poule ! Bon chaque chose en son temps on verra pour 2014.

En même temps, sauver la vie de quelqu’un … comme ça ! un peu par accident. Un quidam n’importe ou dans le monde qui aurait les mêmes chromosomes que moi et que je pourrai sauver avec ma moelle à moi. Sans tenir compte du sexe, de l’âge, de la couleur de peau, de la religion, du milieu social, du pays … y’a quelque chose de beau presque émouvant. Etre un héros ordinaire. Bon ben je vais y réfléchir et peut-être changer l’ordre de mes priorités ! pour 2010 ! Tant pis pour WoW. De toute façon j’ai déjà pas de vie, alors c’est pas pour devenir no-life.