Il y a de nombreuses années, quand j'étais jeune et beau avec des cheveux bruns fournis et lustrés qui ajoutaient à mon regard pénêtrant une étincelle de mystère insondable et ténébreux me permettant … euh je m'égare.
Bref il y a longtemps j'avais vu Dans la ligne de mire. Un thriller avec Clint Eastwood, John Malkovich et René Russo. L'histoire était un duel entre Eastwood (un agent du secret service, vieillissant et désabusé) et Malkovich (ex CIA paranoïaque, suicidaire et psychopathe), l'un protégeant le président contre l'autre qui veut le buter.
Il y a pas longtemps j'ai vu The Sentinel, film qui reprend le même univers : la protection du président des Etats Unis d'Amérique (ta ta ta TAAAAAA).
Et cela m'amène à quelques réflexions !
Bref, le premier film est très chouette. Les acteurs excellents (faut dire qu'ils ont de la bouteille), la mise en scène un peu académique, l'histoire bien ficelée et le rythme continu et progressif. Donc du tout bon, bien comme on l'aime.
The sentinel a une affiche prestigieuse qui repose sur les épaules de Michael Douglass et Jack Bauer … euh Kiefer Sutherland. Je l'avais raté au cinéma, donc lors d'une de mes pérégrinations initiatiques d'achats compulsifs je m'étais procuré le DVD pour un bon plan plateau télé.
Je réunis tous les éléments de réussite potentielle d'une telle entreprise : spaghetti bolognaise, coca, portable éteint, fauteuil confortable, confort et chaleur douillette, potes … euh non surtout pas ! Bref, zou c'est parti !
Ben c'étail … nul !
Mais alors nul de chez nul. Même on peut dire que c'était à chier debout dans une litière pour chat.
La suite contient des gâcheurs !
Les acteurs sont bons, pas de problèmes. Le rythme est soutenu, l'action suit son cours, mais … y'a pas de méchants. Nan, plus John enculé de sa reum Malkovich est un méchant que l'on adore détester (torturé, vicieux, sans coeur, cruel, machiavélique et en même temps terriblement solitaire) … plus dans the Sentinel ben le méchantest inexistant. Au sens littéral du terme, il n'existe pas. Il sert de faire-valoir aux têtes d'affiches. Il n'a ni charisme ni motivation (en fait, sa motivation, c'est qu'il est russe DONC il veut tuer le président US) et il n'apparaît pratiquement pas. Y'a rien, nada, nothing, queue d'chie, peau d'zob, pfuit, prrrrt, cela se dégonfle comme un soufflé aux bonbons Haribo.
L'opposition à base de jalousie, incompréhension, secret, rivalité entre Douglass et Sutherland est pas très motrice, et ne sert pas à nourrir une intrigue qui s'effiloche et se délite, puisque, au final, ce sont des bons et loyaux patriotes qu'un mur d'incompréhension a séparé alors qu'ils étaient les meilleures amis du monde et que Douglass a été le Obi-wan de Sutherland Skywalker.
Alors, maintenat LA réflexion !!
Y'en a marre de ces acteurs à l'égo surdimensionné qui considèrent qu'un film est réussi que si on voit leur gueule sous toutes les coutures pendant 90% des plans (5% restant pour les paysages, et 5% pour le chien). A tel point que l'on fait des films sans méchants. Marre de ces Tom Cruise (MI III), Bruce Willis (Die Hard IV), Will Smith (I robot), etc qui ont comme clause que on ne voit qu'EUX et rien qu'EUX. Résultat on a des films avec des méchants insipides et sans épaisseur, sans intérêt un peu comme les méchants des James Bond avec Roger Moore (mais pourquoi est-il si méchant ?) .
Alors les scénaristes de Hollywood font la grève pour avoir plus de fric et de droit d'auteur et pour être un peu plus reconnu. Si ils pouvaient rajouter, dans leurs revendications, que l'on leur lâche les cou… euh que l'on leur laisse la bride sur le cou cela serait génial !
Voilà, et sinon, rien à voir mais j'ai récupéré, par accident, dans la bibliothèque de ami A1, un bouquin que mon ami A2 avait apporté. Je vais le lire et je vous ferai un petit compte rendu ! (cf cette petite là)

Cela à l'air croquignolet ! Déjà que j'ai prévu de lire Fraise et chocolat aussi, je vais finir par croire que je deviens monomaniaque (mon Dieu, et moi qui suis catholique !).